Ce ne sont pas des poèmes sur Zelda mais je tâcherai d'en écrire bientôt
Pour Halloween :
Soirée mortellePar une nuit glaciale et morne
Sous le couvercle d'une tombe que seule la poussière orne
Des os blanchis et morcelés s'agitent en grand bruit,
Prêts à réveiller les morts, les ramener à la vie.
Des mains de squelettes font tomber la pierre.
Ah non, c'était des pieds, il était à l'envers.
Autour de ses orbites s'étale du sang séché ;
Le squelette est une dame, elle s'est bien maquillée.
Et dans tout le cimetière la scène se reproduit.
Smoking rapiécés, papier de verre pour os blanchis.
On s'échange les astuces pour être sur son 31
Car vous devinez vite quel jour cette fête se tient.
Squelettes ou corps décomposés se retrouvent pour danser
Fred Astaire gagne beaucoup, rien qu'en louant ses pieds.
Pour l'occasion Michael porte sa tenue de Thriller,
Et même s'il est là depuis peu, son visage est ravageur.
Finalement les cloches sonnent les douze coups de minuit,
Il est temps de se reposer, de retrouver son lit.
Certains emportent deux têtes pour pouvoir discuter,
D'autres préfèrent deux corps, il faut bien s'en occuper.
Le cimetière redevient calme, la nuit redevient noire
Et moi, de ma fenêtre, je leur souhaite bonsoir.
La rage de l'ensanglantéLes larmes, la sueur et le sang se mêlaient sur son visage,
Mais de ses lèvres ne surgissait aucun message.
La douleur, le supplice lui semblaient sans fin
Mais tel le roseau, il pliait et ne rompait point.
Peu à peu dans son cœur la rage s’insinuait
Alors que ses bourreaux, tout autour, s’affairaient.
Noir, noir, NOIR tel était son esprit.
Un grognement sonore s’élança dans la nuit.
Les chaînes s’entrechoquaient sous ses assauts répétés.
Son sang coulait lentement de son corps tailladé.
Les yeux des autres, de peur devenaient blancs
Alors que la table entière était prise de tremblements.
Encore, toujours, sans cesse, le pauvre endiablé
Secouait tout son être comme un homme possédé.
Mais l’un de ses bourreaux reprit soudain conscience
Et saisit un métal en pleine incandescence.
Les cris de toute son âme se mêlèrent à sa gorge
Et dans une explosion qui fit trembler la forge
Ses chaînes se rompirent dans un bruit de tonnerre
Devant les regards vides de ses tortionnaires.
Les cinq contre un seul s’élancèrent vers lui
Menaçants, terrifiants sous leurs masques de nuit.
Mais la colère de l’homme au corps ensanglanté
Lui redonnait des forces, le laissait espérer.
Tel un être vivant redevenu golem,
Il les frappait tous, du premier au cinquième.
Tant de haine et de rage accumulées dans le temps
L’avaient rendu bourreau, les autres des enfants.
Lorsque tous furent morts, il alla vers les portes
Mais il était affaibli et elles étaient si fortes.
Un vent de la serrure fut son jugement dernier
Mais cela lui suffit, il mourut libéré.